Haïti-prison : Bélo chante pour des femmes et des filles en détention à Pétion-Ville
Source: HPN
Le chanteur Bélo (Jean Belony Murat) a chanté jeudi à l’occasion de la Saint-Valentin pour les 289 détenues de la prison pour femmes de Pétion-Ville lors d’un concert spécial avec ses amis musiciens dont Sébastien Pierre, Fabrice Rouzier et Clément Bélizaire, a constaté Haïti Press Network.
Vêtues pour la plupart de couleur rose, quelques femmes en détention ont chanté en levée de rideau pour le plaisir du public qui a pleinement participé au spectacle « Femmes à aimer » en déclamant des poésies pour marquer ce jour.
Francesca Prévil, a interprété la chanson à succès de Jacques Sauveur [Jackito] titrée « lanmou doudou » pour l’assistance qui a repris en chœur les paroles de ce morceau.
« Ce n’est pas parce qu’on est en prison qu’on peut dire la vie est finie, on est des personnes qui ont le droit de fêter l’amour comme toutes autres même quand on est derrière les barreaux», ont raconté 2 détenues à HPN qui ont voulu garder l’anonymat. Elles se disent beaucoup apprécier ce geste de la part de Bélo.
Pour sa part, Bélo -lauréat du prix « découvertes RFI » 2006- a gratifié ces dames des morceaux, les uns plus beaux que les autres tirés de son répertoire entrainant les détenues dans la danse avec « Lakou trankil », « Jasmine » et d’autres tubes.
« Je suis venu vous dire qu’il y a des gens qui ne vous oublient pas », a lancé Bélo qui est à son deuxième concert pour les détenues de la prison de Pétion-ville.
« Je pense que cette initiative devrait continuer », a réagi une détenue, souhaitant que d’autres fêtes traditionnelles comme la Noël, la journée mondiale de la femme soient inscrites dans le calendrier des activités du milieu carcéral.
Après avoir offert ce concert, Bélo et le CICR ont procédé à la distribution des kits hygiéniques et cosmétiques aux femmes et filles en détention.
« L’amour des femmes est plus fort que les barreaux de la prison. Même en prison, les détenues continuent d’aimer en rêvant de liberté », a déclaré la ministre aux droits humains Rose-Anne Auguste.
Evens Prosper
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